Collants reconvertis. Le travail le plus touchant parmi ces tentatives est celui de Senga Nengudi (née en 1943 à Chicago). D'ailleurs, ce n'est pas son vrai nom et elle expose aussi sous l'identité de Propecia Leigh. Senga Nengudi a accepté ici de reconstituer des vieilles oeuvres disparues des années 70: oeuvres à base de collants de couleurs variées (rose, beige, marron... mais pas noirs!), le plus souvent portés par l'artiste elle-même avant d'être recyclés et convertis en sculptures, grâce à l'ajout d'un poids de sable pesant sur les extrémités des collants et les transformant en formes pendouillantes, comme écrasées sous le poids de l'âge, tel un corps usagé. Au cours de performances, ces formes étaient étirées, distendues encore un peu plus et portées à leur point de tension extrême: juste avant de craquer.